Tant que l’égalité ne sera pas atteinte, nous ne lâcherons rien: un large appel  à rejoindre la grève féministe ce 8 mars 2023 !

De l’Amérique Latine, en passant par l’Espagne, la Suisse et de nombreux autres pays, l’appel international pour la grève des femmes*  prend de l’ampleur depuis 2018.

Alors que nous vivons une période historique de crises sociale, économique, écologique et démocratique, 1% des plus riches ont capté près de deux tiers de toutes les nouvelles richesses produites depuis 2020, 42 0000 milliards de dollars . Ces crises touchent particulièrement les femmes, la classe travailleuse avec et sans emploi, les personnes migrantes et/ou racisées et les minorités de genre.

Par-delà la diversité de nos vécus, combats et actions, nous pensons important de rejoindre et renforcer cet appel à la grève et aux mobilisations pour l’égalité. Par un arrêt d’une journée ou d’une heure du travail salarié, des tâches domestiques, des études et/ou de la consommation, nous voulons montrer que « lorsque les femmes* s’arrêtent, le monde s’arrête ».

1. Stop à la précarisation des femmes* ! Pour des salaires, des conditions de travail et des pensions qui permettent de vivre dignement !

Crèches, soins et services non marchands, commerce ou nettoyage, les femmes sont surreprésentées dans des secteurs essentiels, mais pourtant très peu rémunérés. Elles sont d’autant plus exploitées si elles sont en séjour précaire, sans permis de travail.

En 2023, les femmes gagnent annuellement 21,6% de moins que les hommes en Belgique, tous secteurs confondus . Elles sont surreprésentées dans des secteurs avec des salaires très bas, des contrats temporaires et des emplois à temps partiel subi. Et la situation s’empire vu que durant la période de 1980 à 2020, la part des femmes travaillant à temps partiel est passé de 20 % à 43%. Presque 4 fois plus que les hommes (11% en 2020). Pourtant, seule une minorité d’entre elles l’a réellement choisi.   Augmentons le salaire minimum, limitons le temps partiel forcé. 

Toutes ces inégalités de salaire se répercutent sur les revenus de remplacement et s’accumulent au moment de la pension:  la pension moyenne des femmes en Belgique est inférieure à 1000€/mois . Alors que la Vivaldi voulait défendre l’égalité femmes-hommes, la réforme actuelle sur la pension minimum augmentera encore les inégalités.

Dans ce contexte d’inflation, les factures sont impayables. Nous devons bloquer les prix, pas nos salaires, ni nos allocations.

Enfin, le montant des allocations familiales doit permettre de couvrir les dépenses liées à l’éducation des enfants.

2. Investir dans les crèches et dans des solutions collectives pour lutter contre la double journée de travail des femmes

Ménages, enfants, courses, … les femmes continuent d’assumer 2/3 des tâches domestiques et familiales . C’est 100% pour les familles monoparentales. Une puéricultrice pour 9 enfants en crèche, comme c’est le cas en Flandre, c’est dangereux pour les enfants et intenable pour les travailleuses. La situation est similaire dans de nombreux secteurs d’accueil et de soins. Face à cette situation, il est nécessaire d’investir beaucoup plus dans les crèches, ainsi que dans tous les services publics et collectifs. En plus d’aider les usagères et usagers, cela permettrait de soutenir les travailleuses de ces secteurs, en manque de personnel et de moyens.

Il est essentiel de parvenir à  une meilleure conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle. La bataille pour le temps libre a toujours été cruciale. Aujourd’hui encore, le temps disponible demeure le reflet des inégalités sociales et de genre. Contrairement aux actions portées par la Vivaldi, nous voulons améliorer l’accès aux congés thématiques et aux crédit-temps et les revaloriser financièrement. Nous voulons une réduction collective du temps de travail avec maintien des salaires plutôt que des flexi-jobs.

3. Des moyens ambitieux pour mettre fin aux violences

Les violences physiques, psychologiques et sexuelles continuent à faire des ravages à la maison, au travail ou dans la rue, à toutes les étapes de la vie de toutes les femmes. En 2022, au moins 24 féminicides  ont été répertoriés. 94% des femmes déclarent avoir subi du sexisme au travail . 20 plaintes sont déposées chaque jour pour violences conjugales. Mais c’est sans garantie de protection ni de réparation, étant donné le manque de moyens des services d’accompagnement et l’incapacité persistante de la police et de la justice à intervenir de manière adéquate dans la plupart des cas auprès des victimes et des auteurs.

Le manque d’autonomie financière ou les statuts précaires renforcent encore ces violences et enferment les femmes dans une dépendance économique dangereuse. Le dysfonctionnement et le manque de financements des structures d’accueil, la lenteur administrative et politique isolent et mettent en danger les femmes*.

Nous avons besoin de moyens financiers structurels. De plans ambitieux de lutte contre les violences faites aux femmes*.

Nous avons besoin d’investir massivement dans la prévention, notamment pour avoir une meilleure prise en charge par les institutions judiciaires et policières des victimes et des auteurs.

4. Lutter contre l’extrême droite et les politiques conservatrices

En Belgique et dans le monde, les partis et idéologies conservatrices et/ou d’extrême droite gagnent du terrain. Leur image faussement sociale tente de dissimuler leur programme. Que l’on peut résumer par “ diviser pour mieux régner”, et qui vise à  nuire aux droits fondamentaux des femmes et des minorités. Sont ciblés notamment le  libre choix et l’accès aux droits reproductifs et aux soins de santé adaptés à leurs propres choix.

Un appel à toutes les femmes* à participer à la grève et à tous à soutenir les actions pour l’égalité.

Au travail, à la maison, aux études et partout ailleurs, nous voulons que nos droits soient respectés ! L’égalité, nous avons toutes et tous à y gagner.

Nous invitons toutes les personnes à se mobiliser avec leurs collègues, leurs voisin.e.s, leurs proches et à rejoindre ou soutenir l’une des nombreuses actions qui auront lieu à travers le pays et le monde.  Que ça soit par un arrêt de travail, une marque de soutien à votre fenêtre, la participation à une manifestation dans la rue, l’organisation d’une assemblée du personnel, une levée de cours, un rassemblement,  … Soyons solidaires aussi avec celles qui ne peuvent jamais s’arrêter. Nous sommes solidaires de toutes les femmes du monde entier.

Quand les femmes* s’arrêtent, le monde s’arrête.

APPEL À LA GRÈVE DES FEMMES*, LE 8 MARS 2023

Ce 8 mars 2023 le Collect.i.e.f 8 Maars appelle les femmes* à la grève partout en Belgique. Pour la cinquième année des milliers de femmes* se mobilisent dans le pays pour dire : « quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête ». 

Mobilisons nous entre collègues, voisines, amies, militantes. Ensemble soyons solidaires, puissantes et entendues. 

Nous sommes actuellement dans un contexte de crise sociale, énergétique, économique, climatique et politique sans précédent. Ces crises qui affectent particulièrement les femmes, les minorités de genre, les personnes racisées, migrantes ou porteuses de handicap nous obligeant à nous unir. 

Nous portons un combat qui n’a pas de frontières ! Nous sommes solidaires de toutes les femmes du monde entier.

 LA GRÈVE DES FEMMES* C’EST QUOI ? 

On reprend cet outil historique de lutte dans un contexte de mobilisation des femmes internationale pour visibiliser le rôle important que joue le travail des femmes dans le fonctionnement de cette société. Nous sommes toutes des travailleuses, que ce soit des travailleuses salariées, indépendantes, informelles, non payées, domestiques, etc… 

 POURQUOI EST-CE TOUJOURS NÉCESSAIRE DE SE MOBILISER ET FAIRE GRÈVE EN 2023 ? 

             – Pour assurer une vie digne : salaire, pension, pouvoir d’achat. 

En 2023 une femme gagne toujours annuellement 23% de moins (tous secteurs confondus) qu’un homme. 43% des femmes travaillent à temps partiel pour 11% des hommes. Pourtant, seule une minorité d’entre elles l’ont réellement choisi. 

A la retraite, en moyenne une femme gagne en moyenne 400 euros de moins qu’un homme. La réforme actuelle des pensions minimums pourrait même augmenter encore les inégalités femmes-hommes. 

Dans ce contexte de crise économique, les factures deviennent impayables et le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Nous devons bloquer l’augmentation des factures, pas nos salaires. 

Assez de ces inégalités qui nous précarisent.

             – Pour repenser les services publics et revaloriser des métiers dans lesquels les femmes sont surreprésentées. Trouver des solutions collectives pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 

Insuffisance de places dans les crèches, travailleuses sociales à bout, hôpitaux en détresse. 

Assez de la destruction des services publics et dévalorisation des métiers de soin qui font peser une responsabilité collective quasi exclusivement sur les épaules des femmes*

             –  Pour la libre disposition de nos corps et l’accessibilité à des services de santé pour toutes. 

         La loi de l’avortement reste toujours restrictive et peu accessible pour les plus précaires d’entre nous et les femmes migrantes. Avorter est un droit fondamental. En Belgique, nous attendons toujours la dépénalisation complète de l’IVG.

     Protections hygiéniques taxées à 21%. Faiblesse du programme de l’éducation à la sexualité et la prévention des violences sexuelles et sexistes. Climat transphobe, homophobe persistant sans structure d’écoute et ni accueil réel des victimes. Assez qu’on se mêle de nos corps et de nos vies.    

 – Pour la fin des violences faites aux femmes* 

En 2022, 22 femmes* sont mortes pour le fait d’être femme*. 20 plaintes sont déposées par jour pour violences conjugales. Le dysfonctionnement et manque de financements des structures d’accueil, lenteur administrative et politique isole et met en danger les femmes*. 

Assez des féminicides, des meurtres de femmes* parce qu’elles sont femmes*. Assez de la complicité politique et juridique dont les auteurs bénéficient. Assez des violences médicales et gynécologiques, et des difficultés d’accès aux soins. Assez des violences physiques et psychologiques (domestiques, sexuelles, dans le couple, harcèlement de rue et au travail…)

– Pour la défense du vivant, le respect de notre terre et contre l’effondrement de la biodiversité

Cet été, nous avons vu brûler nos forêts, vécu des sécheresses et des inondations colossales. Depuis le mois de juillet nous épuisons les ressources de la planète. Cet hiver, nous assistons à l’absurdité du mondial au Qatar et au désastre de la COP27.

Assez de l’inaction politique, des promesses non tenues, des 1% des plus riches qui détruisent notre planète avec la complaisance des Etats. 

             – Pour un accueil et des politiques migratoires dignes et la lutte contre le racisme qui nous divise. 

Des milliers de personnes, dont des femmes et enfants dorment dans la rue. Coupes budgétaire, politique migratoire inhumaine, parcours impossible pour les Mineurs Non Accompagné.e.s et les sans-papiers. Assez des politiques racistes qui enferment, condamnent à la pauvreté et tuent. Régularisation pour toutes !

 UNE GRÈVE DES FEMMES* ? COMMENT PARTICIPER ?

Pour exiger des mesures concrètes et efficaces contre ces inégalités structurelles, le Collecti.e.f 8 Maars appelle les femmes* à la grève. Cela peut se faire de différentes manières. Le jour du 8 mars, vous pouvez arrêter de travailler sur votre lieu de travail, ne faire aucune tâche domestique chez vous, ne pas participer au cours. Être solidaire avec les femmes* en grève, mais aussi avec celles qui ne peuvent jamais s’arrêter !

Nous appelons tout le monde à organiser au sein et/ou en dehors des lieux de travail des actions symboliques, des assemblées, des rencontres, des manifestations, des flashmobs, à faire du bruit. Décorez votre balcon, votre lieu de travail, votre ville. Faites une publication sur les réseaux sociaux sous l’hashtag #8M2023. Participez à une action locale, organisez des garderies afin que toutes puissent se rendre à des actions. Marquez le coup. Arrêtez-vous 1h ou 1 journée complète, pour démontrer que lorsque les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête. » 

Pour des actions sur votre lieu de travail, prenez contact avec votre organisation syndicale pour voir quelles sont les modalités pratiques de la couverture de grève.

Appel à la Grève 2022

Le Collectif 8 Mars appelle à la grève nationale des femmes*


Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le Collectif 8 Mars appelle à une grève nationale des femmes et des minorités de genre. Après les grèves massives en Espagne, en Suisse, en Amérique latine, et trois années de grève en Belgique, nous appelons les femmes à s’arrêter le 8 mars, à faire grève, à renoncer aux tâches domestiques, au travail rémunéré ou aux cours et à ne pas consommer. Par cette action, on
veut souligner le rôle important que joue le travail des femmes dans le fonctionnement de la société. Parce que lorsque les femmes* s’arrêtent, le monde s’arrête.

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Accord interprofessionnel : grève nationale pour décence salariale

Quatre millions de salarié-es belges sont concerné-es par les négociations salariales en cours. Le patronat plafonne la marge de négociation à 0,4% d’augmentation, un montant ridicule au regard de nos besoins et de la richesse que nous créons chaque jour. Cette marge est contraignante et limite donc l’augmentation salariale dans tous les secteurs du privé, sous peine d’amendes.

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“Fortes et fières, en grève contre leur crise”: la grève féministe était partout en Belgique ce #8maars

Grand succès pour la 3ème grève féministe en Belgique ! Plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées à travers le pays pour cette journée internationale de grève féministe en tenant des piquets de grève et des actions syndicales, des rassemblements, des cyclo-parades et des interventions en tous genres.

Pour la troisième année consécutive, le Collecti.e.f 8 maars a lancé un appel à la grève des femmes* en Belgique. La FGTB, la CSC ainsi que de nombreux autres collectifs et associations ont suivi l’appel. De la même manière que les années précédentes, la grève s’est étendue à quatre types de travail : la grève du travail rémunéré, la grève du soin aux autres, la grève de la consommation et la grève étudiante.

En cette période particulière, la grève a permis à des milliers de femmes* de se retrouver et de porter collectivement un constat : cette crise a aggravé les inégalités et les violences faites aux femmes. Elle a également mis en lumière le travail essentiel des femmes en première ligne face au COVID, occupant des métiers pourtant encore dévalorisés et sous-payés.

Les rassemblements de l’après-midi ont réuni une centaine de personnes à Tournai, à Namur, à Mons, à Louvain-la-Neuve, à Leuven et à Hasselt. À Charleroi, plus de 300 personnes se sont rassemblées, tandis qu’elles étaient près de 400 à Gand, 500 à Anvers et plus de 1500 à Bruxelles. Beaucoup ont saisi cette occasion pour revendiquer un renforcement de la sécurité sociale, un droit effectif à l’avortement ainsi qu’une meilleure prise en compte des violences machistes et une revalorisation du secteur des soins.

Partout dans le pays ont aussi eu lieu des collages, des performances, des chorales, des cyclo-parades… Des actions et piquets de grève ont été tenus tout au long de la journée, notamment avec les syndicats, Cette journée a été l’occasion pour des femmes* de nombreux secteurs de se mettre en grève : avocates, professionnelles de la santé, travailleuses de la petite et grande distribution, travailleuses du secteur associatif et du secteur socio-culturel, ainsi que des plannings familiaux, mais aussi les étudiantes et travailleuses de l’ULB, de même que les mamans solos ou encore les travailleuses de la Stib.

Rappelons que la grève s’inscrit dans un mouvement international qui a ce 8 mars aujourd’hui des centaines de milliers de femmes* à travers le monde.

*femmes et minorités de genre

Voici un aperçu en images de cette journée de lutte. Plus de photos et vidéos sur les médias des groupes locaux et dans ce dossier partagé.

La grève se prépare

Moins d’une semaine nous sépare de la 3ème grève des femmes* en Belgique, vous êtes prêtes ? Partout dans le pays les groupes 8 maars locaux et autres collectifs s’organisent pour que cette journée de grève soit l’occasion de luttes, de rencontres, de réflexion et de joie. Voici un aperçu des actions à venir, suivi de quelques tuyaux pour bien s’apprêter.

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Fortes et fières, en grève contre leur crise le 8 mars 2021

Ce 8 mars 2021, le Collecti.e.f 8 maars appelle à une nouvelle grève féministe en Belgique.

La crise sanitaire, économique, sociale et démocratique dans laquelle nous sommes plongé.es exacerbe les inégalités de genre, de classe et de race intrinsèques à notre société. Les périodes de confinement ont démontré l’importance capitale des femmes* dans l’économie réelle : sans nous, le monde se serait vraiment arrêté. La santé, la grande distribution, le soin aux enfants et aux personnes âgées ou encore l’enseignement sont des secteurs portés majoritairement par les femmes* dans des conditions de travail difficiles.
Globalement, nos revenus sont toujours inférieurs à ceux des hommes, et nous continuons de prendre en charge la plupart du travail domestique sans aucune considération. Les violences machistes et les féminicides sont omniprésents. La crise économique qui s’annonce, ainsi que son pendant de mesures réactionnaires, risquent d’aggraver cette situation si nous ne changeons pas radicalement le cours des choses. En shift de nuit ou en télétravail, à l’école ou en chômage temporaire, nous devons respirer, relever la tête, pouvoir dire « ensemble, on s’arrête ». Nous devons nous retrouver et nous organiser, en prenant soin les unes des autres.

Le 8 mars 2021 sera un jour de grève pour les femmes* en Belgique. Nous appelons à faire grève féministe par tous les moyens à disposition : travail salarié, travail domestique, consommation, soin aux autres ; arrêt de travail partiel ou total, signes de solidarité, grève du zèle, freinage, sabotage… Des groupes 8 maars locaux préparent déjà des actions à Anvers, Bruxelles, Hasselt, Courtrai, Louvain, Mons, Charleroi, Gand, Liège, Namur et Tournai pour rassembler et soutenir les grévistes. Toute personne souhaitant participer à l’organisation de la grève peut les rejoindre.

L’appel à la grève féministe est soutenu par la CSC et la FGTB. N’hésitez pas à contacter votre organisation syndicale pour les modalités pratiques de votre couverture et pour en savoir plus sur les actions qui s’organisent. 

Le Collecti.e.f 8 maars est indépendant des partis politiques et des syndicats. Le Collecti.e.f 8 maars s’organise  sans hommes cisgenre (cisgenre désignant toute personne qui se reconnaît dans le genre qui lui a été assigné à la naissance) et a pour objectif commun d’organiser la grève des femmes* le 8 mars 2021 en Belgique.

* femmes et minorités de genre

Après la grève un confinement, en confinement la grève? Retour sur les derniers mois des groupes 8 maars

Au lendemain de la 2ème grève féministe belge des 8 et 9 mars 2020, le confinement d’une partie de la population nationale a été décidé par les autorités pour tenter d’endiguer la pandémie COVID 19. S’est ainsi ouverte une période de crise sanitaire, politique et sociale d’ampleur, qui a mis plus d’un.e d’entre nous dans la peur, la misère, la colère… Les groupes locaux du Collecti.e.f ont vécu ce début de crise différemment les uns des autres, et nous relayons ici ce qu’il en est sorti de propositions politiques, messages de soutien, actions symboliques et de solidarité. Toute l’étendue de cette crise et de ses conséquences économiques, politiques, sociales, sanitaires, psychologiques… reste encore à découvrir, à nous de visibiliser la détresse des nôtres et de lutter contre le système qui la provoque.

Les violences conjugales, l’autre pandémie

Un des premiers constats, des plus alarmants, et ce dès les premières semaines de confinements en Belgique comme ailleurs avant : les violences conjugales et familiales augmentent. De nombreuses lignes d’appel, centres d’hébergements d’urgence et codes de détresse ont été mis en place, mais souvent trop peu et bien tard.

« Être confinée ne signifie pas qu’on ne peut pas fuir. Vous n’êtes pas seules. »

8 Maars Mons, 27 mars 2020

Dès la mi-mars les groupes locaux commencent à relayer les aides d’urgence, à Bruxelles, Tournai, Hasselt (8 maars Limburg), Gand, Mons, Anvers… Le 8 maars Antwerpen signe une lettre ouverte pointant l’urgence de la situation et rejoint la campagne en ligne « #BloomForChange – Maak een PUNT. van seksueel geweld » d’une asbl locale de prévention des violences sexuelles.

Le travail reproductif: une 1ère ligne plus visible que jamais

L’ensemble des travaux nécessaires à la reproduction sociale (nourrir, laver, allaiter, lessiver, soigner, éduquer…) et plus particulièrement le soin aux autres (care), qu’ils soient effectués dans ou en-dehors du foyer, qu’ils soient mal payés ou pas payés du tout, ont sans doute secondé le virus en termes de visibilité durant le 1er confinement.

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Violences faites aux femmes* : rassemblements et actions

Ce dimanche, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes*, le Collecti.e.f 8 maars s’est mobilisé partout en Belgique pour rappeler les noms de nos sœurs assassinées, rappeler que le machisme tue tous les jours et rappeler que l’État a notre sang sur les mains.

Les violences sexistes – qu’elles soient psychologiques, physiques, sexuelles… – sont autant d’armes pour nous maintenir dominé·e·s dans un système capitaliste, patriarcal et raciste. Tant que nous aurons raison de craindre pour notre santé et pour nos vies pour le simple fait d’être femmes*, lesbiennes, travailleuses précaires, sans-papiers, noires, voilées, putes… Nous serons en lutte : blocages, grèves, marches, femmages, chants, sabotages, danses, collages – féministes tant qu’il le faudra !

À Anvers, Bruxelles, Gand, Namur, Mons et Hasselt les groupes 8 maars locaux ont porté toutes sortes d’actions.

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