“Fortes et fières, en grève contre leur crise”: la grève féministe était partout en Belgique ce #8maars

Grand succès pour la 3ème grève féministe en Belgique ! Plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées à travers le pays pour cette journée internationale de grève féministe en tenant des piquets de grève et des actions syndicales, des rassemblements, des cyclo-parades et des interventions en tous genres.

Pour la troisième année consécutive, le Collecti.e.f 8 maars a lancé un appel à la grève des femmes* en Belgique. La FGTB, la CSC ainsi que de nombreux autres collectifs et associations ont suivi l’appel. De la même manière que les années précédentes, la grève s’est étendue à quatre types de travail : la grève du travail rémunéré, la grève du soin aux autres, la grève de la consommation et la grève étudiante.

En cette période particulière, la grève a permis à des milliers de femmes* de se retrouver et de porter collectivement un constat : cette crise a aggravé les inégalités et les violences faites aux femmes. Elle a également mis en lumière le travail essentiel des femmes en première ligne face au COVID, occupant des métiers pourtant encore dévalorisés et sous-payés.

Les rassemblements de l’après-midi ont réuni une centaine de personnes à Tournai, à Namur, à Mons, à Louvain-la-Neuve, à Leuven et à Hasselt. À Charleroi, plus de 300 personnes se sont rassemblées, tandis qu’elles étaient près de 400 à Gand, 500 à Anvers et plus de 1500 à Bruxelles. Beaucoup ont saisi cette occasion pour revendiquer un renforcement de la sécurité sociale, un droit effectif à l’avortement ainsi qu’une meilleure prise en compte des violences machistes et une revalorisation du secteur des soins.

Partout dans le pays ont aussi eu lieu des collages, des performances, des chorales, des cyclo-parades… Des actions et piquets de grève ont été tenus tout au long de la journée, notamment avec les syndicats, Cette journée a été l’occasion pour des femmes* de nombreux secteurs de se mettre en grève : avocates, professionnelles de la santé, travailleuses de la petite et grande distribution, travailleuses du secteur associatif et du secteur socio-culturel, ainsi que des plannings familiaux, mais aussi les étudiantes et travailleuses de l’ULB, de même que les mamans solos ou encore les travailleuses de la Stib.

Rappelons que la grève s’inscrit dans un mouvement international qui a ce 8 mars aujourd’hui des centaines de milliers de femmes* à travers le monde.

*femmes et minorités de genre

Voici un aperçu en images de cette journée de lutte. Plus de photos et vidéos sur les médias des groupes locaux et dans ce dossier partagé.

Violences faites aux femmes* : rassemblements et actions

Ce dimanche, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes*, le Collecti.e.f 8 maars s’est mobilisé partout en Belgique pour rappeler les noms de nos sœurs assassinées, rappeler que le machisme tue tous les jours et rappeler que l’État a notre sang sur les mains.

Les violences sexistes – qu’elles soient psychologiques, physiques, sexuelles… – sont autant d’armes pour nous maintenir dominé·e·s dans un système capitaliste, patriarcal et raciste. Tant que nous aurons raison de craindre pour notre santé et pour nos vies pour le simple fait d’être femmes*, lesbiennes, travailleuses précaires, sans-papiers, noires, voilées, putes… Nous serons en lutte : blocages, grèves, marches, femmages, chants, sabotages, danses, collages – féministes tant qu’il le faudra !

À Anvers, Bruxelles, Gand, Namur, Mons et Hasselt les groupes 8 maars locaux ont porté toutes sortes d’actions.

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“On s’arrête toutes, on arrête tout, on s’arrête partout !” – Grève des femmes* ces 8 et 9 mars

Le Collecti.e.f 8 maars, indépendant des partis et syndicats, a appelé les femmes* de Belgique pour la seconde fois cette année à rejoindre le mouvement international de grève féministe. Ces 8 et 9 mars, des millions de femmes* à travers le monde vont arrêter différentes formes de travail : le travail rémunéré, le travail ménager et de soin aux autres, les études et la formation, ou encore la consommation. Sous le slogan “On s’arrête toutes, on arrête tout, on s’arrête partout!”, des dizaines d’arrêts de travail, d’actions symboliques et de manifestations sont organisées en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.

L’engouement de l’année dernière autour de la journée du 8 mars (journée internationale de lutte pour les droits des femmes*) s’est encore accentué cette année. De nouveaux groupes de mobilisation pour la grève des femmes* se sont lancés à travers le pays, où un collectif 8 maars local existe désormais dans la plupart des grandes villes : Hasselt, Louvain, Bruxelles, Tournai, Liège, Gand, Anvers, Louvain-la-Neuve et Namur. Le nombre de participantes à la grève reste difficile à estimer, notamment pour ce qui est de l’arrêt de la consommation et du travail domestique. Nous appelons à sortir gants de vaisselle et tabliers aux balcons et aux fenêtres en signe de participation ou de soutien.

De nombreux appels à la grève ont émergé pour ce lundi 9 mars : hôpitaux, universités, barreau, écoles d’art, horeca, nettoyage, secteur associatif… Des sage-femmes aux serveuses, en passant par les avocates et les travailleuses domestiques, des centaines de femmes* seront en grève ce lundi contre le système capitaliste, raciste et patriarcal qui nous exploite et nous opprime.

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8 maars @ STOP aux violences faites aux femmes !

24_11_2019

En Belgique, on enregistre chaque année 45 000 dossiers pour violences conjugales, soit 120 par jour. Dernièrement, l’ex-compagnon de Jill Himpe l’a tuée, faisant d’elle la 21ᵉ victime de féminicide dans le pays depuis janvier.

Les moyens mis en place pour lutter contre les violences conjugales sont insuffisants. Prévention, accueil, sécurité, accompagnement, reconnaissance des violences par les institutions, suivi et responsabilisation des auteurs… Tous ces aspects doivent être pris en compte. Or, les associations de terrain voient leurs subsides diminuer, ce qui ne peut qu’aggraver une situation déjà inacceptable.

“Et il ne s’agit là que de l’expression la plus extrême des différentes formes de violences que les femmes continuent à subir dans notre pays (physiques, sexuelles, économiques, psychologiques, institutionnelles, …). Plus d’un quart des femmes connaissent la terreur quotidienne imposée par leur (ex)compagnon. 98% rencontrent des agressions dans l’espace public. Sans compter le sexisme banalisé qui s’attaque aux droits de toutes les femmes.” – Mirabal

▶ Le dimanche 24 novembre a lieu une manifestation nationale à Bruxelles, pour une politique cohérente, volontariste et budgétisée contre les violences faites aux femmes* (l’appel complet).

▶ Le lendemain, 25 novembre 2019, journée internationale pour l’élimination des violence faites aux femmes*, nous montrerons collectivement notre colère dès 12h avec une minute de bruit contre l’invisibilisation des violences organisée partout où vous serez.

Le Collecti.e.f 8 maars se joint à cet appel, considérant que les violences faites aux femmes* doivent être reconnues comme un enjeu sociétal majeur, qu’il s’agisse de violences machistes, racistes, économiques, homophobes… Il y a urgence, ce système nous tue.

Pour nous rejoindre dans la manifestation, suivez les drapeaux 🏁
❗ Veuillez noter qu’un point de départ pour les personnes à mobilité réduite sera organisé à la Place Poelaert.

* Toute personne s’identifiant et/ou étant identifiée comme femme