Qu’on soit salariée (employée ou ouvrière), artiste, demandeuse d’emploi, sans papiers, étudiante, indépendante, agricultrice, travailleuse de l’économie informelle ou qu’on se trouve dans toute autre situation, les 8 & 9 mars, chacune peut trouver une façon de se mettre en grève pour montrer que si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête !
Pendant toute la journée ou quelques heures, arrête de faire ce que tu fais d’habitude au travail, à la maison, aux études, dans ta façon de consommer, pour faire valoir nos droits qui sont attaqués dans tous les domaines. Rejoins les actions organisées dans ton travail ou ton quartier, ou contacte-nous (link : mail to mob) si as besoin d’aide pour en mettre en place. Partage tout ça sur les réseaux sociaux avec le #8maars. Tu n’es pas seule !
Grève du travail rémunéré
Faire la grève du travail rémunéré, c’est faire en sorte de disparaître physiquement pour une durée variable des espaces que nous occupons d’habitude dans le monde du travail. C’est aussi : organiser des réunions d’informations avec les autres travailleuses et sensibiliser les collègues; faire un piquet de grève et se coordonner avec les syndicats où c’est possible, signaler qu’on est en grève (par une alerte mail ou en portant un signe distinctif: un foulard, ou un objet symbolique remis aux usagers-ères/patient-e-s/client-e-s, en intervenant sur les réseaux sociaux pour expliquer la grève…). Pour les infos légales, voir le document “Clarifications sur le droit de grève”.
Grève du soin aux autres
Par la grève féministe, il s’agit également de montrer le travail invisible que nous effectuons au quotidien dans l’espace privé. Les 8 & 9 mars nous pouvons donc prendre du temps pour nous-mêmes, pour faire ce dont on a envie ou ne rien faire, pour arrêter de courir et profiter de la vie ; pour discuter avec notre entourage, nos ami.e.s et famille, sur comment redistribuer les tâches de manière équitable. On peut s’arrêter de s’occuper des enfants et des personnes âgées et dépendantes, ne pas se charger du ménage, de la préparation des repas pour les autres, ne pas répondre au téléphone ni s’occuper de la logistique dans la sphère professionnelle ou chez soi, faire la grève du sexe* hétéro/homosexuelle comme marque de solidarité avec les femmes qui vivent une sexualité oppressante.
Grève de la consommation
Les dimanche 8 et lundi 9 mars, non seulement nous voulons qu’il n’y ait pas de travailleuses, mais qu’il n’y ait pas non plus de consommatrices. Pour cela, durant ces 2 journées, on peut arrêter d’acheter ou consommer des produits ou des services non indispensables, notamment dans des commerces où les conditions de travail des femmes sont mauvaises ou dégradantes. On peut également dénoncer les produits qui appliquent une “taxe rose” et ne pas consommer de produits sur-emballés ou produits à l’autre bout du monde ou provenant de filières dans lesquelles il y a exploitation d’autres femmes/peuples. On peut se déplacer à pied ou en bicyclette. et réduire notre utilisation d’appareils électroniques. On peut enfin dénoncer ou détourner les lieux ou médias qui nous inondent de publicités sexistes, racistes et dégradantes.
Grève étudiante
Le lundi 9 mars, nous pouvons également faire la grève étudiante en n’assistant pas aux cours et profitant de ce temps libéré pour envahir des classes et auditoires afin d’expliquer la grève et ses motivations aux autres étudiant.e.s mais aussi avec et aux autres usagers.ères du campus (professeures, chercheuses, employées administratives, techniciennes de surface…). On peut rendre visible la grève en affichant des banderoles dans l’école, l’université, le lieu de formation.
Dès maintenant, parle de la grève autour de toi.
Les hommes peuvent aussi nous soutenir pour nous permettre de participer aux actions: en nous remplaçant au boulot dans nos tours de garde ; en s’occupant des gosses, de la bouffe et du ménage ; en partageant leurs notes si des cours sont maintenus ; en expliquant autour d’eux le sens de cette grève pour gagner du soutien.
* Toute personne identifiée et-ou s’identifiant comme femme