Touche pas à l’IVG

Mon corps, mon choix, ma liberté ! Nos vies, nos corps et nos désirs nous appartiennent.

Ce dimanche 31 mars, la marche contre le droit à l’avortement « March 4 life », qui s’organise chaque année à Bruxelles et ailleurs dans le monde, prévoit de fêter ses 10 ans avec une manifestation. Les revendications sexistes, homophobes et liberticides qui caractérisent ce mouvement sont un véritable danger pour les femmes*. Que ce soit en Pologne, en Italie ou en Argentine, les mouvements féministes multiplient grèves et actions pour obtenir le droit effectif et inconditionnel à un avortement légal, sûr et gratuit.
Depuis octobre 2018 en Belgique, l’avortement n’est plus régi par le code pénal mais par le code civil. Juste avant le vote final, en septembre 2018, plusieurs milliers de personnes avaient marché dans les rues de Bruxelles pour réclamer une véritable décriminalisation de l’avortement. Cependant, ceci n’a rien changé aux conditions d’accès à l’IVG et à sa potentielle criminalisation. En effet, le texte n’a été que peu modifié, à part la suppression de l’état de détresse. Ni les sanctions pénales de prison n’ont été amendées, ni le délai dit « de réflexion  » de 6 jours, ni le nombre de semaines de grossesse maximum, ni l’obligation de parler des « alternatives à l’avortement (adoption) » n’ont été modifiés.
En échange de cette « avancée », ce même gouvernement a voté une loi chère au mouvement anti-choix permettant la reconnaissance du fœtus et de l’enfant sans vie à partir de 20 semaines. Cette loi n’est autre que l’une des nouvelles stratégies d’attaque aux droits des femmes à décider sur leur corps. Courant le risque que ce délai de reconnaissance de 20 semaines ne soit diminué à 18, 16, etc… Le fœtus devenant une personne civile, une fausse couche devenant une naissance d’un enfant mort-né… Et au final la « protection de la vie dés la conception ».
Dans les revendications globales, nous, le collectif.e.f 8 maars :
– Nous refusons toute forme de contrôle du corps des femmes*
– Nous exigeons que toutes les femmes, quel que soit leur statut, aient un accès gratuit à l’avortement.
– Nous exigeons que l’avortement ne comprenne aucune sanction pénale et se réalise sans aucune condition ni restriction (délai de réflexion, nombre de semaines, objection de conscience…)
– Nous voulons un accès gratuit à la contraception, au remboursement des traitements des médicaments prescrits.
Pour que l’avortement soit une réalité pour tout..e.s. nous avons besoin :
– de revenus qui garantissent notre autonomie
– de services médicaux et de plannings qui assurent des soins gratuits, de qualité et de proximité indépendamment de la situation économique, de la légalité du statut de résidence dans le pays, de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle.
▶ C’est pourquoi le collectif appelle à un rassemblement ce dimanche 31 mars à partir de 13h au Carrefour de l’Europe.
Assez qu’on nous impose comment vivre notre sexualité, notre rapport à la maternité, à la contraception et à l’avortement.
Mon corps n’appartient ni à dieu, ni à l’État, ni au capital, ni au patriarcat….
* Toute personne s’identifiant et/ou étant identifiée comme femme.

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