Revendications

Le cahier de Revendications du Collecti.e.f a été élaboré en vue du 8 mars 2019, à travers plusieurs rencontres et de nombreuses discussions. Ces revendications sont les avancées concrètes auxquelles nous aspirons, et qui ont offert un cadre à la mobilisation pour la grève. Chacune est libre de se les approprier comme elle l’entend, tout comme les collectifs et groupes de mobilisation qui nous rejoignent sont invités à ajouter les leurs à la danse. Bonne lecture et n’hésitez pas à les partager !

Les documents en PDF : version longue (cahier de 6 pages, NL & FR) ; version courte (2 pages A4, FR)

Les revendications de la grève féministe du 8 mars 2022 en Belgique [en long]

Les revendications de la grève féministe du 8 mars 2022 en Belgique [en bref]

  • Assez de la précarité économique organisée, qui nous maintient dans les temps partiels, dans des métiers dévalorisés, faisant de nous des travailleuses pauvres et dépendantes.
  • Assez de l’inégalité salariale, des retraites tardives et des pensions de misère. Assez des allocations inaccessibles, insuffisantes et inadaptées.
  • Assez du manque de crèches, de homes et d’infrastructures d’accueil et de soin accessibles, qui fait peser une responsabilité collective exclusivement sur les épaules des femmes*.
  • Assez d’être seules à prendre en charge le travail domestique quotidien et le soin aux autres. Assez que ce travail gratuit ou peu rémunéré, et la charge mentale qui va avec, ne nous laissent pas de temps pour nous.
  • Assez des politiques migratoires racistes qui nous mettent particulièrement en danger, nous enferment, nous condamnent à la pauvreté et nous tuent.
  • Assez d’être discriminées partout sur base de nos couleurs de peau, de nos origines, de nos revenus, de nos genres, de nos orientations sexuelles, de nos croyances…
  • Assez des stéréotypes sexistes dans l’éducation, la culture, les médias et la publicité, qui nous renvoient l’image de la femme-objet et nous cantonnent dans des rôles spécifiques et secondaires.
  • Assez qu’on nous impose comment vivre notre sexualité, notre rapport à la maternité, à la contraception et à l’avortement. Assez qu’on se mêle de nos corps et de nos vies.
  • Assez des violences médicales et gynécologiques, et des difficultés d’accès aux soins.
  • Assez des violences physiques et psychologiques (domestiques, sexuelles, dans le couple, harcèlement de rue et au travail…). Assez des féminicides, des meurtres de femmes parce qu’elles sont femmes. Assez de la complicité politique et juridique dont les auteurs bénéficient.

Exigeons du respect, du changement et de réécrire ensemble les règles du jeu.

* Toute personne s’identifiant et/ou étant identifiée comme femme.